Référence APA
Saulquin, J.-Y. et Schier, G. (2007). Responsabilité sociale des entreprises et performance : Complémentarité ou substituabilité ? La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion , (223), 137-144.
Mots clés
RSE, performance, développement durable, parties prenantes, indicateurs sociaux, performance globale.
Synthèse
Introduction
L’article explore la relation entre la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et la performance, questionnant si ces concepts sont complémentaires ou substituables. Les auteurs mettent en avant l’évolution des entreprises, qui doivent naviguer entre des impératifs économiques, sociaux, et environnementaux, tout en conciliant les attentes des parties impliquées multiples.
Développement
- Définition de la RSE :
- La RSE est présentée comme une obligation pour les entreprises d’intégrer des préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités.
- Historiquement, le concept émerge avec Bowen (1953) et se structure avec Caroll (1979), proposant une approche tridimensionnelle (principes, processus et politiques).
- En Europe, la RSE est définie par la Commission Européenne (2002) comme une intégration volontaire de ces préoccupations aux activités commerciales.
- RSE et performance :
- La performance est définie comme un concept multidimensionnel qui intègre des critères économiques, sociaux, et environnementaux.
- Les auteurs discutent de la convergence des outils de mesure entre RSE et performance, notamment sur l’axe social (indicateurs de formation, climat de travail, mobilité des employés).
- Complémentarité ou substituabilité :
- La RSE est parfois perçue comme une contrainte (vision minimaliste), mais les auteurs prônent une approche dynamique, où la RSE devient une opportunité de redéfinir la vocation de l’entreprise.
- Ils soulignent le besoin d’une vision globale, dans laquelle la RSE contribue à une performance co-construite avec les parties prenantes.
Conclusion
Les auteurs concluent que la RSE et la performance peuvent converger, mais cela dépend de la manière dont la RSE est perçue et mise en œuvre. Une approche dynamique permettra de réconcilier les dimensions économiques, sociales et environnementales, tout en valorisant les attentes des parties prenantes.
Intégration dans la revue de la littérature
Cet article met en lumière les relations entre RSE et performance, en soulignant comment la RSE peut redéfinir la vocation de l’entreprise pour en faire une organisation centrée sur une vision globale et durable. Dans le cadre de ma problématique, ce concept est pertinent pour explorer comment les entreprises de location longue durée pourraient intégrer une approche fédératrice de la RSE pour hiérarchiser leurs priorités stratégiques, harmoniser les attentes des parties prenantes, et renforcer leur performance commerciale. La mise en place de systèmes managériaux qui relient performance financière et responsabilité sociale pourrait devenir un levier essentiel pour aligner développement durable et compétitivité commerciale.
Bibliographie citée
- Bowen, HR (1953). Responsabilités sociales de l’homme d’affaires . Harpet & Row.
- Caroll, AB (1979). Un modèle conceptuel tridimensionnel de la performance sociale des entreprises. Academy of Management Review, 4 , 497-505.
- Commission des Communautés Européennes. (2002). Communication concernant la responsabilité des entreprises : une contribution des entreprises au développement durable, Bruxelles.
- Morin, EM, Savoie, A. et Beaudin, G. (1994). L’efficacité de l’organisation. Théories, représentations et mesures . Montréal : Gaëtan Morin.