“Surveillance in Employment : the Case of Teleworking”

Référence : Ben Fairweather, N. (1999). Surveillance in Employment : the Case of Teleworking. Journal of Business Ethics, 22, 1, 39-49.

Idée / dominante : Les avancées technologiques permettent une surveillance accrue des employés dans le cadre du télétravail, ce qui engendre des craintes.

Résumé :

Le télétravail présente des avantages et des inconvénients pour les employeurs comme les employés, et engendre notamment des craintes de la part des managers quant au contrôle des employés qui ne sont plus présents dans les locaux de l’entreprise. Or, les avancées technologiques ont engendré la possibilité de surveiller les employés à distance, de façon encore plus précise que lorsqu’ils sont présents dans les bureaux de l’entreprise, plus rapidement et sans demander d’effort particulier. Ces outils permettent notamment le contrôle des communications des employés, suscitant des craintes de la part de ces derniers et des syndicats : même si les entreprises justifient ces mesures par la propriété des systèmes, la prévention de mauvaises utilisations (usage personnel ou nuisible) et le contrôle de la qualité, elles semblent dans de nombreux cas menacer la vie privée et l’intimité des employés et utilisées sans fondement. Elles peuvent notamment engendrer du stress et de l’anxiété pour les employés ou empêcher les communications libres entre employés qui sont pourtant fondamentales pour lutter contre l’isolement des télétravailleurs. Ainsi, la potentielle utilisation de ces moyens de contrôle suscite de nombreuses craintes.

Notes d’intérêt pour la recherche en cours (hypothèses, concepts, modèles, contextes) :

–          Lien avec l’hypothèse 1 : L’isolement des employés pourrait rendre difficile l’action collective (syndicats) et le soutien des collègues en cas de problème & La crainte que les communications des télétravailleurs soient surveillées par l’entreprise amène ces derniers à les réduire, accroissant ainsi leur isolement.

–          Hypothèse 4 : La possibilité de surveiller les activités des télétravailleurs soulève des risques en matière de respect de la vie privée (intrusion dans la sphère privée).

–          Hypothèse 6 : La surveillance accrue entraîne des risques psychologiques (stress, anxiété, dépression…) & Il est difficile pour l’employeur de contrôler le respect des règles de santé et sécurité au domicile du télétravailleur.

Ce qui n’a pas été dit : L’article ne précise pas vraiment dans quels cas la probabilité de faire face à des contextes de surveillance accrus comme ceux décrits est plus élevée (influence de la  culture d’entreprise, des valeurs, etc), et aucune donnée chiffrée n’est fournie quant au recours à la surveillance rapprochée des employés.