Maria Del Rio Carral, A. Schweizer, A.Papon, M.Santiago-Delefosse (2018), Les objets connectés et applications de santé : études exploratoire des perceptions, usages (ou non) et contextes d’usage

Pratiques psychologiques.

Mots clés :

Objets connectés, santé, corps connecté, nouvelles technologies, santé digitale

Résumé :

Cet article explique l’utilisation des objets connectés dans le domaine de la santé. De nouvelles technologies ont été mises en place pour pallier les problèmes de santé des patients. Une étude de terrain en psychologie explique les objectifs de cette nouvelle tendance en interrogeant les consommateurs et les non-consommateurs des appareils connectés.

Développement :

L’utilisation des objets connectés dans le domaine de la santé : on appelle ces objets connectés les OCAS (Objets Connectés et Applications de Santé), ils se développent de plus en plus et sont utilisés avec divers acteurs sociaux : « l’évolution des OCAS dans le marché est très rapide. Aujourd’hui, ces outils sont dotés des capteurs de plus en plus performants et petits, permettant de récolter des informations concernant l’usager sur des indices physiologiques sous forme de données numériques sur : le nombre de pas effectués, le nombre de calories consommées… » (Maria Del Rio Caral, A. Schweizer, A.Papon, M. Santiago Delefosse 2019 p.3). Le développement de ces OCAS a permis de faire un pas de plus dans l’utilisation des objets connectés qui jusqu’alors étaient plus utilisés dans des domaines tel que le sport ou la domotique. Dans un second temps, les OCAS sont faciles d’utilisation et facile à transporter, ce qui permet d’avoir recours à plusieurs de ces objets. Une étude et un questionnaire ont été mis en place pour connaitre la fréquence d’utilisation de ces OCAS, leur moyen d’acquisition, le contexte d’utilisation. Les résultats de cette étude sont surprenants, en effet : « une majorité des répondants au questionnaire (55%) reportent ne pas posséder d’OCAS. Plus intéressant encore, deux tiers des non-usagers (77%) préfèrent ne pas avoir ce type de technologie. » (Maria Del Rio Caral, A. Schweizer, A. Papon, M. Santiago Delefosse, 2019 p.9). D’où viennent ces refus et cette réticence à l’égard de ces objets, pouvant être bénéfiques pour soigner les problèmes de santé ? D’après l’article :

  • « 61% des non-usagers ne se disent pas intéressés.
  • 18% n’en veulent pas pour des questions de partage des données.
  • 17% n’en veulent pas car ils ne sont pas habitués à utiliser de nouvelles technologies.
  • 4% évoquent des raisons financières. »

(Maria Del Rio Caral, A. Schweizer, A. Papon, M.Santiago Delefosse 2019 p.9)

Les personnes utilisant des OCAS le font pour mesurer leur activité physique, pour gérer leur alimentation, pour gérer une maladie chronique… Parmi les limites de ces objets on remarque que leurs fonctionnalités ne seront pas les mêmes en fonction du sexe de la personne, ensuite les OCAS sont le plus souvent utilisés par les jeunes générations qui utilisent les nouvelles technologies.

Références bibliographiques :

  • Adapa. A., Fui-Hoon Nah, F.H., Hall, R, Siau, K., Smith, S. N. (2017). Factors influencing the adoption of smart wearable devices, International Journal of Human-Computer Interaction, http://dx.doi.org/10.1080/10447318.2017.1357902
  • Carstensen, L L (2016). Twenty-four hours of sleep, sedentary behavior, and physical activity with nine wearable devices. Medicine and science in sports and excercie, 48(3), 457-465.
  • Chuah, S H. W., Rauschnabel, P.A., Krey, N., Nguyen, B., Ramayah, T., & Lade, S (2016). Wearable technologies : The role of usefulness and visibility in smartwatch adoption, computers in human behavior, 65,276-284.
  • Mo, F., Zhou. J., & Yi, S (2017). Adapting the navigation interface of smart watches to user movement, International Journal of Human-computer Interaction, 33(6), 460-474,