The MOOC : What the research says

Référence :

Karsenti T., (2013) « The MOOC : What the research says », in International Journal of Technologies in Higher Education, vol 10, n° 2, pp. 23-37

 

Idée / dominante :

Cet article passe en revue le phénomène des MOOCs afin d’en identifier les enjeux actuels

 

Résumé :

Crées en 2007, les MOOC sont désormais mondialement diffusés par les universités ou des plateformes. Mais ce marché à fort potentiel est confronté à plusieurs contradictions :

 

Gratuits et ouverts à tous pour toujours ? Leur succès est dû à leur gratuité. Cependant, la création  de MOOC nécessite des fonds, c’est pourquoi les certifications finales sont souvent payantes. Les universités doivent revoir leurs stratégies d’investissement (Bourcieu & Leon, 2013)

Coût de création élevé ? Pour certains un expert est requis, pour d’autres, savoir filmer suffit. Mais tous s’accordent sur la nécessité d’avoir du temps pour créer un cours en ligne de haute qualité.

Qualité de l’enseignement massif ?  Composés de QCM, examens, forums de discussions, syllabus, vidéos, power point etc., les MOOC offrent à un large groupe d’étudiants la possibilité de participer virtuellement à un cours en ligne et idéalement d’interagir. Cependant le fort nombre d’inscrits rend difficile voire impossible les interactions entre participants et professeurs (Khalil & Ebner, 2013)

Participation des étudiants ? Malgré la popularité des MOOC, peu participent aux forums de discussions. On pourrait les y encourager, en leur attribuant une note de participation.

Evaluation du travail de centaines d’étudiants ? Les méthodes les plus courantes sont les QCM, l’évaluation par les pairs ou la notation automatisée. Favorisant l’apprentissage massif, les participants ne peuvent espérer recevoir des retours individuels sur leur travail.

MOOC Connectivistes : réalité ou fiction ? Les c-MOOC, issus de la théorie connectiviste, développent les interactions et l’apprentissage collaboratif alors que les x-MOOC reposant sur le principe de la transmission des connaissances, sont idéals pour l’apprentissage massif.

 

En conclusion, alors que le fort nombre d’inscrits (plus de 20 millions originaires de 203 pays) était impensable il y a quelques années, les MOOC reposent sur les mêmes méthodes pédagogiques que l’apprentissage à distance. On voit l’opposition entre les pro-technologiques (favorables au développement des MOOC dans l’enseignement car ils assurent un équilibre entre travail-famille-école, démocratisation de l’enseignement, gratuité des frais de scolarité, développement de l’autonomie, création de communautés d’apprenants, satisfaction des étudiants) et les sceptiques (plus prudents face à l’utilisation des MOOC car leurs avantages sont ceux de l’apprentissage à distance). Cet article permet également de dégager deux effets des MOOC :

  • Outils de marketing au service des universités qui les développent et d’évaluation de la popularité d’un cours, les MOOC impactent la légitimité de certaines formations et universités.
  • Ils fournissent aux étudiants les qualités et compétences technologiques nécessaires pour leur vie professionnelle, favorisant ainsi la popularisation de l’apprentissage à distance.

 

Notes d’intérêt pour la recherche en cours :

Les futures recherches pourraient approfondir cette dernière idée. A savoir, les compétences informatiques semblent être plus perçues comme une motivation à poursuivre le cours (pour les développer), plutôt que comme un frein (le manque de compétences informatiques pouvant freiné l’avancée dans le MOOC).

 

Biblioraphie :

Bourcieu, S., & Léon, O. (2013). Les MOOC, alliés ou concurrents des business schools? L’Expansion Management Review, 149, 14-24.

Khalil, H., & Ebner, M. (2013). “How satisfied are you with your MOOC?” – A research study on interaction in huge online courses. In J. Herrington et al. (Eds.), Proceedings of World Conference on Educational Multimedia, Hypermedia and Telecommunications 2013 (pp. 830-839).

Kolowich, S. (n.d.). The professors who make the MOOCs. Retrieved from http://chronicle.com

Mackness, J., Mak, S. F. J., & Williams, R. (2010). The ideals and reality of participating in a MOOC. In L. Dirckinck-Holmfeld, V. Hodgson, C. Jones, M. de Laat, D. McConnell, & T. Ryberg (Eds.), Proceedings of the 7th International Conference on Networked Learning 2010 (pp. 266-274). Retrieved from http://lancaster.ac.uk/fss/organisations/netlc/past/nlc2010/index.htm

Pappano, L. (2012, November 2). The year of the MOOC. New York Times, ED26. Retrieved from http://nytimes.com

Rodriguez, C. O. (2013). The concept of openness behind c and x-moocs (massive open online courses). Open Praxis, 5(1), 67-73. Retrieved from http://openpraxis.org

Siemens, G. (2012). MOOCs are really a platform [Blog post]. Retrieved from http://elearnspace.org