Attrition in MOOC : Lessons learned from drop-out students

Référence :

Gütl C., Hernández Rizzardini R., Chang V., Morales M., (2014) « Attrition in MOOC : Lessons learned from drop-out students », in L. Uden et al. LTEC 2014, CCIS 446, 2014, pp. 37-48.

 

Idée / dominante :

Cet article a pour but d’éclairer l’ambiguité des MOOCs, marquée par un fort engouement et, parallèlement, un faible taux de réussite (à peine 10% des inscrits à un cours vont jusqu’au bout) ; en étudiant les motivations qui poussent à l’inscription et les causes qui conduisent à l’abandon.

 

Résumé :

Les avantages des « Massive Open Online Courses » sont : apprendre en toute autonomie, faire collaborer entre eux de nombreux participants éloignés géographiquement et avec différents niveaux sociaux et cultuels, et leurs inconvénients : risque d’isolement, difficulté à utiliser les outils, incapacité à s’auto-gérer dans son travail et ses progrés (Mc Auley, 2010, Daniel 2012). La littérature montre que le taux d’abandon des cours en ligne est supérieur de 10 à 20% à ceux des cours en présentiel, et que le taux de rétention des MOOC (participants ayant la volonté de compléter entièrement) est très faible : 0.4% contre 3 à 8% habituellement (Liu et al., 2013).

 

Expérience : A partir d’un MOOC de 4 semaines sur le e-learning, comportant 1680 étudiants inscrits ; les auteurs cherchent à déterminer les motivations d’inscription au MOOC et les causes des nombreux abandons. L’analyse compare les réponses données par ceux qui ont terminé le MOOC (uniquement 8.5% des inscrits) et ceux qui ont abandonné (91.5%).

 

Résultats : – Principales motivations : vivre l’expérience d’un MOOC (33.5%) et le compléter entièrement (22.4%). Tous les participants se disent motivés pour en apprendre d’avantage sur le sujet du cours ; mais ceux qui ont abandonné n’étaient pas motivés pour apprendre avec une nouvelle méthode pédagogique c’est-à-dire au format MOOC.

–  Principales causes d’abandon : Difficulté d’étudier les cours en ligne après une journée de travail (70%), changement dans les responsabilités professionnelles (69%), manque de soutien de la part des proches ou de l’employeur (35%), manque de retours sur leurs évaluations par les professeurs (32%) et manque d’interactions avec les autres participants et professeurs (respectivement 28% et 24%).

 

Conclusion : Le facteur principal qui amène un étudiant à suivre un MOOC est sa curiosité, mais sa persévérance peut-être stoppée pour des raisons personnelles, académiques ou d’environnement d’apprentissage. L’organisation du travail (1 à 2h, le soir ou les week-ends) a été similaire pour les deux groupes, mais la perception du MOOC, le ressenti émotionnel et la facilité d’utilisation ont été plus négatifs pour ceux qui ont abandonné. Malgré un fort taux d’abandon, 98% des inscrits trouvent que les MOOC sont un moyen efficace pour apprendre et se disent prêts à se réinscrire. Les participants n’ont émis aucune préférence quant au contenu pédagogique (vidéo, texte, graphique…)

 

Notes d’intérêt pour la recherche en cours :

D’après cette expérience, la principale motivation à suivre un MOOC c’est la curiosité pour le support. Ceci révèle que les MOOC sont un phénomène grandissant qui attire, mais cette attirance n’est pas durable. Dès lors de futures recherches pourraient être amenées afin de voir quels facteurs sont susceptibles de maintenir cette curiosité pendant toute la durée du cours. Il serait également intéressant d’étudier, au-delà de la curiosité, les causes qui ont poussé la personne inscrite à choisir ce cours là, parmi une liste de MOOC possibles.

 

Bibliographie :

Adamopoulos A., (2013) « What makes a great MOOC? A interdisciplinary analysis of student retention in online courses », in Proceedings of the 34th International Conference on Information Systems (ICIS), Milan, Italy.

Chamberlin L., Parish T., (2011) « Massive Open Online Courses or massive and often obtuses courses? », in eLearn, vol 8, n°1.

Daniel J., (2012) ) « Making sense of MOOCs: Musings in a maze of myth, paradox and possibility  », in Journal of Interactive Media in Education, vol 3, PP. 1-20.

Hernández Rizzardini R., Gütl C., Amado-Salvatierra H.R., (2013) « Cloud-based Learning environments: Investingating Learning activites experiences from Motivation, Usability and Emotionnal Perspective », in Proceedings of the 5th International Conference on Computer Supported Education, Aachen, Germany.

Hernández Rizzardini R., Gütl C., Chang V., and Morales M., (2013) « MOOC in Latin America: Implementation and Lessons Learned », In The 2nd International Workshop on Learning Technology for Education in Cloud (LTEC 2013) , Springer Netherlands,  pp. 147-158.

Kizilcec RF., Piech C., Schneider E., (2013) « Deconstructing disengagement: analyzing learner subpopulations in massive open online courses », in Proceedings of the 3rd International Conference on Learning Analytics and Knowledge, Leuven, Belgium.

Liu M. et al., (2014) « Understanding MOOCs as an emerging online tool: perspectives from the students », in Americain Journal of Distance Education, vol 28, n°3, pp. 147-159.

McAuley A., Stewart B., Siemens G., Cormier D., (2010) «  The MOOC model for digital practice », in ElearnSpace, [consulté le 02/02/2013], http://www.elearnspace.org/Articles/MOOC_Final.pdf

Rodriguez O., (2013) « The concept of openness behind c and x-MOOCs », in Open Praxis, vol 5, n° 1, pp. 67-73.

Siemens, G. (2012) « MOOCs are really a platform  », in ElearnSpace [consulté le 15/02/2013], http://www.elearnspace.org/blog/2012/07/25/moocs-are-really-a-platform/

Yang D., et al. (2013) « Turn on, tune in, drop out: Anticipating student dropouts in Massive Open Online Courses », in NIPS Workshop on Data Driven Education.

Yang D., et al. (2014) « Peer influence on attribution in Massively Open Online Courses », in Proceedings of educational Data Mining.