AutoR D. (2015), « Why are there still so many jobs? The history and future of workplace automation », Journal of Economic Perspectives, vol. 29, n° 3, p. 3-30

L‘automatisation, un frein aux emplois ?

Ce document nous présente les raisons pour lesquelles l’automatisation n’a pas supprimé la majorité des emplois au fil des décennies et des siècles. L’automatisation se substitue en effet au travail, comme elle est généralement censée le faire. Cependant, l’automatisation complète également la main-d’œuvre, augmente la production de manière à accroître la demande de main-d’œuvre et interagit avec les ajustements de l’offre de main-d’œuvre.

Les journalistes et même les commentateurs experts ont tendance à exagérer l’étendue de la substitution des machines au travail humain et à ignorer les fortes complémentarités entre l’automatisation et le travail qui augmentent la productivité, augmentent les revenus et augmentent la demande de travail. Les changements technologiques modifient les types d’emplois disponibles et ce que ces emplois paient.

La dernière section de cet article décrit ainsi la manière dont les progrès récents et futurs de l’intelligence artificielle et de la robotique devraient façonner notre réflexion sur la trajectoire probable du changement professionnel et de la croissance de l’emploi. L’interaction entre l’avantage comparatif de la machine et l’homme permet aux ordinateurs de se substituer aux travailleurs dans l’exécution de tâches routinières et codifiables tout en amplifiant l’avantage comparatif des travailleurs dans la fourniture de compétences en résolution de problèmes, d’adaptabilité et de créativité. Il est peu probable que cette polarisation se poursuive très longtemps dans le futur.

Également, la dernière section de ce document réfléchit à la façon dont les progrès récents et futurs de l’intelligence artificielle et de la robotique devraient façonner notre réflexion sur la trajectoire probable du changement professionnel et de la croissance de l’emploi. L’interaction entre l’avantage comparatif de la machine et de l’homme permet aux ordinateurs de se substituer aux travailleurs dans l’exécution de tâches routinières et codifiables.