A tale of two modes: Initial reflections on an innovative MOOC

Référence :

Sinclair J., Boyatt R., Foss J., Rocks C.,  Uden L., (2014) « A tale of two modes: Initial reflections on an innovative MOOC », in L. Uden et al., LTEC 2014, CCIS 446, pp. 49-60.

 

Idée / dominante :

Cet article présente les premiers résultats suite au développement d’un MOOC (Massive Open Online Courses) pédagogiquement innovant. Les objectifs, motivations et leçons à en tirer sont décrits.

 

Résumé :

Les MOOC sont composés en général de vidéos de cours préenregistrés, de mini-présentations d’experts, de QCM, de forum et parfois d’évaluation par les pairs, et sont diffusés aux inscrits sur des plateformes. Leur succès mondial repose sur leur potentiel de « Mac Donalisation de l’enseignement supérieur » (Lane & Kinser, 2012), à savoir réduire les frais de scolarité, démocratiser les cours dispensés par de prestigieuses universités, au-delà des barrières géographiques et gratuitement (Lewin, 2012). Cependant comme ils demandent de l’autonomie et des compétences informatiques, il est  indispensable d’identifier rapidement les participants en difficulté. D’où la question : comment les aider et les encourager à poursuivre la formation ?

Expérience : Comparaison des premiers résultats d’un MOOC, destiné aux professeurs britanniques pour leur apprendre à enseigner l’informatique, en fonction de la méthode pédagogique choisie :

–  « standard » (accès libre pour tous les participants au matériel en ligne, soutien des pairs sur le forum, avec quelques interventions du tuteur et progrès évalués par des quizz)

–  « tutorée » (moyennant une petite participation financière, en plus des dispositions décrites ci-dessus, les participants bénéficient par petit groupe de l’aide d’un tuteur expérimenté, d’un forum réservé aux tuteurs afin de fournir des retours rapides et d’un certificat de réussite).

Résultats : Sur 648 inscrits seuls 30 ont choisi la méthode « tutorée » (avec seulement 1 ou 2 participant(s) aux sessions de tutorat, faute de temps). Elle ne répond donc pas efficacement aux besoins des participants. Sur les 618 autres inscrits (méthode standard), 73 ne se sont jamais connectés sur le site. Malgré une baisse de la participation, le nombre de connexions est plus élevé lors des sessions pratiques car ils testent leurs connaissances avant de s’engager dans le cours si besoin. Les bonnes notes obtenues aux QCM montrent que les participants étaient sérieux. L’expérience est positive pour 98% d’entre eux qui estiment que la formation était au bon niveau, bien construite avec une introduction motivante, des exemples simples et des exercices utiles, mais souhaitent que la durée des vidéos et le son des enregistrements soient améliorés, et qu’une carte avec les sujets abordés soit créée pour trouver facilement et rapidement l’information nécessaire.

Conclusion : Même s’il est améliorable, ce MOOC est un succès car contrairement à d’autres, beaucoup d’inscrits se sont reconnectés. En raison du délai court, il a été présupposé que les participants auraient une grande motivation et assez d’autonomie pour suivre ce cours, mais certains n’ont pas trouvé le temps de se former, au risque que le futur cours donné soit bâclé. Afin d’y remédier, la création d’un mini-MOOC au contenu minimal, d’une durée d’une semaine est envisagé.

 

Notes d’intérêt pour la recherche en cours :

Les auteurs mettent en évidence le double mouvement d’abandons auxquel sont confrontés les MOOC : il y a tout d’abord une forte différence entre le nombre d’inscrits et le nombre de participants, puis un taux de participation continuellement en baisse au fure et à mesure de l’avancée du cours. Il serait ainsi intéressant d’étudier en deux temps la motivation des étudiants à tout d’abord s’inscrire à un MOOC, puis à le compléter entièrement.

 

Bibliographie :

Billington PJ., Fronmueller MP., (2013) « MOOCs and the future higher education », in Journal of Higher Education Theory and Practice, vol 13, n° 4, pp. 37-43.

 Boyatt R., Joy M., Rocks C., Sinclair J., (2014) « What (use) is a MOOC? », in The 2nd International Workshop on Learning Technology for Education in Cloud, Springer, pp. 133-145.

Cormier D., Siemens G., (2010) « The open course: Trough the open door-open courses as research, learning and engagement », in Educause Review, vol 45, n° 4, pp. 30-32.

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Grünewald F., Meinel C., Totschnig M., Willems C., (2013) « Designing MOOCs for the Support of Multiple Learning Styles », in Hernández-Leo D., ‎Ley T., ‎Klamma R., Harrer A., (Eds.), EC-TEL 2013, LNCS, Springer, Heidelberg, vol 8095, pp. 371-382.

Kern J., (2013) « Learning from Harvard: MOOC story », [consulté le 19/03/2013], http://elearningindustry.com/learning-from-harvard-mooc-story-pt5

Koller D., (2012) « What we’re learning from online education », in TED Talk, https://www.youtube.com/watch?v=U6FvJ6jMGHU

Kolowich S., (2013) « The professors who make the MOOCs », in The Chronicle of Higher Education

 Lane J., Kinser K., (2012) « MOOCs and the McDonaldization of Global Higher Education », in Education 30536, vol 1.

Lewin T., (2012) « Instruction for masses knocks down campus walls », in New York Times, Newspaper article.

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Sandeen C., (2013) « Integrating MOOCs into traditional higher education: the emerging MOOC 3.0 Era », in Change: The magazine of higher learning, vol 45, n° 6, pp. 34-39.

Yuan L., Powell., (2013) « MOOCs and open education: implications for higher education », in Cetis White Paper.