Évaluation de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale

Département analyse et prévisionSous la direction d’ Éric HeyerXavier Timbeau (2020), Évaluation de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale, Revue de l’OFCE, (166), pages 59 à 110 https://doi.org/10.3917/reof.166.0059

 

Mots clés : Crise sanitaire, Mesure de confinement, Transmission internationale, Tableaux entrées-sorties, Emploi

 

Dans cet article on parle principalement de l’impact de la pandémie de la COVID. Suite à de nombreuses fermetures au vu de confinement, l’économie mondiale a subi un réel choc. Cet article nous montre un peu plus en détail l’impact sur la valeur ajoutée au niveau mondiale, qui diffère selon les secteurs les pays… L’Europe a réelmeent été touchée avec de fortes chutes de valeur ajoutée (soit 30 points).

En bref, cet article propose d’évaluer les conséquences de la crise dans les principales économies développées. Il s’appuie sur une analyse élaborée à partir des matrices input-output au niveau mondial pour évaluer l’incidence d’un mois de confinement sur le PIB et sur l’emploi des principales économies.

 

Développement:

Dans cet article, on nous parle du contexte actuel particulier lié à la pandémie de la COVID-19 et des conséquences qu’ont eu les mesures de confinement sur les économies principales.

Dans cette article, les enquêtes ont été réalisées par la Banque de France qui est st à la fois productrice et utilisatrice de statistiques. Ces enquêtes sont utilisées pour effectuer chaque mois une prévision du Produit Intérieur Brut (PIB) trimestriel de la France et pour le tableau de bord des tendances économiques régionales.

Des enquêtes conjoncturelles ont été menée sans grande satisfaction, avec un fort impact.

Les chiffres de croissance du PIB concrétisaient déjà, dans leur version provisoire, les effets économiques du confinement. La chute du PIB dépend position sectorielle de la valeur ajoutée et notamment du poids des services marchands, particulièrement touchés par le confinement. urostat souligne que des changements brusques dans la composition du PIB peuvent également affecter la qualité des estimations de déflateurs et de volume, car celles-ci sont réalisées à l’aide d’indices chaînés dont les pondérations reflètent la structure économique de l’année précédente.

Les chercheurs de l’Université de Oxford et de la Blavatnik School of Government ont construit un indicateur mesurant la rigueur des réponses gouvernementales. Cet indicateur tente de synthétiser les mesures de confinement adoptées dans 163 pays selon deux types de critères : d’une part la sévérité de la restriction pour chaque mesure répertoriée (fermeture des écoles, des entreprises, limitation des rassemblements, annulation d’événements publics, confinement à domicile, fermeture des transports publics, restriction aux voyages domestiques et internationaux) et d’autre part le caractère local ou généralisé de chaque mesure dans un pays. Au sein de l’ensemble des mesures répertoriées, certaines ont des effets directs sur l’activité, comme les fermetures, d’autres des effets plus diffus, comme par exemple la limitation des rassemblements ou les restrictions imposées aux activités événementielles.

Pour évaluer dans quelle mesure les politiques de confinement ont pu avoir un impact sur l’activité économique, les chercheurs se sont appuyés sur les indices de sévérité des fermetures (écoles et entreprises/commerces) calculés précédemment. Ces indicateurs, calculés en moyenne sur le premier trimestre, ont été rapprochés des taux de croissance du PIB sur la même période par le biais d’une corrélation.

Ici, on nous montre également que les mesures de confinement se sont bel et bien répercutées sur l’activité économique et se sont traduites par une chute de la demande – consommation et investissement – qui s’est ensuite diffusée à l’ensemble du tissu productif domestique mais également étranger.

De nombreux secteurs ont été perdants, mais certains un peu moins. En effet, dans le secteur de l’immobilier -8 % de valeur ajoutée, dans la production alimentaire de faibles baisses de la demande finale (agriculture -9% et agro-alimentaire -7%) –> des secteurs qui résistent plutôt bien. C’est la branche de l’administration publique, pour laquelle la demande est relativement insensible aux conditions conjoncturelles, qui résisterait le mieux (-3 % de valeur ajoutée).

Dans cette étude, les chercheurs ont évaluons l’incidence du choc d’activité sur la demande de travail pendant la période du confinement, avec la mise en place du télétravail et de l’activité partielle. Pendant cette période de confinement, il y a eu certainement des pertes potentielles d’emploi dans chacun des secteurs d’activité.

Le choc d’activité lié au confinement touche au premier chef les commerces et les secteurs directement frappés par les fermetures administratives, et donc un impact sur l’emploi. Plus il y a de demande de télétravail moins il y a eu de perte d’emploi.

 

Résultats:

Une fois les enquêtes de conjoncture de 2019 et 2020 réalisés, les chercheurs espéraient un redressement de l’indice de sentiment économique (USA, GB et zone UE). Les mauvaises nouvelles ont commencé à apparaître en mars avec la publication d’enquêtes témoignant d’un retournement de la perception des agents économiques. Ces enquêtes révélaient clairement la dégradation de la situation, mais celles-ci n’étaient pas suffisantes pour prendre la mesure de la chute d’activité.

Parallèlement, les données en temps réel fournissaient une vision instantanée des dynamiques en cours bien plus négative que les enquêtes. En France par exemple, la mobilisation des données sur la consommation d’électricité laissait attendre un recul de la production industrielle.

Concernant le PIB, parmi les pays industrialisés ayant publié leurs premiers comptes, les États-Unis et le Royaume-Uni paraissent moins affectés que les pays européens et, parmi les pays européens, la France, l’Italie et l’Espagne affichent les chutes du PIB les plus fortes.

Suite à l’analyse de la corrélation entre la croissance du PIB et l’indice de sévérité, on observe selon les chercheurs une corrélation négative, c’est-à-dire que plus l’indice de sévérité augmente, plus le PIB diminue. De plus, les chercheurs montrent que les mesures de confinement et de distanciation sociale mises en place à leur niveau du mois d’avril auraient un impact de -19 % sur la valeur ajoutée au niveau mondial avec la plus forte baisse sectorielle serait enregistrée par la branche de l’hébergement-restauration avec une diminution de 47 %

On nous montre également avec une analyse du choc de confinement qu’il y a eu une baisse de la consommation et de l’investissement mondiaux en points de PIB par pays.

 

 

Conclusion:

La chute brutale de l’activité et les conséquences sur le marché du travail ont conduit les gouvernements et les banques centrales à prendre des mesures de soutien afin d’amortir le choc de cette crise d’une ampleur et d’une nature inédites.

Face à une crise sanitaire sans précédent ayant nécessité des arrêts d’activité forcés pour freiner la propagation du coronavirus dans la population, les gouvernements ont mis en place des mesures urgentes de soutien afin d’éviter l’enclenchement d’une crise incontrôlée susceptible d’altérer durablement les économies (avec trois grands type de mesures: qui visent à maintenir le pouvoir d’achat des ménages malgré les arrêts d’activité ; prises à l’intention des entreprises et qui visent à préserver l’outil de production ; spécifiques au secteur de la santé).

Les mesures prises par les gouvernements ont principalement visé à maintenir l’emploi afin de permettre aux entreprises de reprendre leur activité dès la sortie du confinement et ce faisant ont soutenu le revenu des ménages.