7-La mise en place du Knowledge Management

Author(s) : Jean-Eric PELET

6.1 Le rôle des acteurs

  • Nous avons mis en avant l’importance de l’homme et de sa gestion dans la mise en place du KM ;
  • La gestion des connaissances et notamment leur partage ne peut s’effectuer sans la motivation des acteurs de l’organisation ;
  • ce partage doit donc s’inscrire dans un fonctionnement organisationnel.
  • Selon Roussel (1996), " la motivation au travail est un processus qui implique la volonté de faire des efforts, d’orienter et de soutenir durablement l’énergie vers la réalisation des objectifs et de la charge de travail, et de concrétiser cette intention en comportement " ;
  • Dans le cas de la motivation intrinsèque, le système idéal d’incitation réside dans le contenu du travail lui-même qui doit être satisfaisant et enrichissant pour les individus (Mc Grégor, 1966) ;
  • Parallèlement, la motivation extrinsèque met l’accent sur la réalisation d’un comportement pour atteindre un objectif spécifique (Venkatesh, 1999) notamment par des compensations monétaires ;
  • Par conséquent, la direction de l’organisation peut trouver un intérêt à motiver les employés intrinsèquement et extrinsèquement, notamment dans le cadre de l’implantation du KM ;
  • Dans un même temps, le partage de connaissances nécessaire au développement d’une gestion des connaissances est influencé par le mode de relation entre les personnes ;
  • Sainsaulieu (1987) étudie l’organisation et ses relations avec son environnement et la considère comme un lieu d’interaction et de construction d’une fonction identitaire plus ou moins forte ;
  • C’est cette production d’identités et surtout son influence sur les modes de gestion qui semble importante à étudier dans le cadre de l’implantation d’une plate forme de KM ;
  • La culture organisationnelle permet de mieux identifier le mode de fonctionnement de l’entreprise ;
  • C’est au travers de valeurs importantes transmises sur ce type d’outil, que s’affirme l’identité que l’organisation souhaite communiquer ;
  • La communication a donc une place importante dans ce processus de KM et constitue aussi l’un des principaux outils des ressources humaines ;
  • Dans ce cadre, le support de la communication est avant tout informatique ;
  • En nous référant au modèle d’acceptation de la technologie proposé par Davis (1989), l’utilisation effective d’une nouvelle technologie est conditionnée par l’intention d’utilisation, elle-même déterminée par l’utilité perçue de la technologie et par la facilitation d’utilisation perçue ;
  • L’utilité perçue découle de l’adéquation avec la réalisation des tâches et le nombre d’utilisateurs se servant effectivement de la nouvelle technologie ;
  • Ceci n’exclue en rien que les normes sociales représentent un facteur complémentaire de compréhension de l’utilisation de l’outil (Kraut et al 1998) ;
  • La formation est utilisée pour faciliter la familiarisation avec l’outil, (Venhatesh, 1999) ;
  • Selon Deltour et al (2002), l’intérêt des modules de formation à la fois antérieurs et postérieurs à l’implantation du KM réside dans l’usage quotidien de l’outil par les utilisateurs ;
  • La formation doit ainsi se centrer sur l’intégration et l’utilité de l’outil dans le travail quotidien des personnes ;
  • Cependant, le contenu de la formation ne doit pas être que technique, mais, il doit être aussi orienté vers des compétences managériales et l’acquisition de savoir être ;
  • La formation est alors considérée comme un outil stratégique pour l’entreprise et les acteurs.

    6.2 Le rôle du Chief Knowledge Officer (CKO)

  • Le rôle du "Chief Knowledge Officer" est de :
    • maximiser les connaissances de la firme,
    • développer et implanter des stratégies de gestion des connaissances,
    • échanger des connaissances à l’interne et à l’externe de façon efficace,
    • de promouvoir l’utilisation du système.

    6.3 Quelles responsabilités pour le CKO

  • Définir les domaines de connaissances de l’organisation, basé sur la mission et les objectifs de la firme ;
  • Standardiser le vocabulaire à travers l’entreprise et contrôler les répertoires de connaissances ;
  • Création de l’infrastructure et d’une culture permettant le partage de connaissances
  • Responsable de tout le projet de gestion des connaissances pendant son développement, et la gestion du système et des connaissances une fois implanté ;

    6.4 Caractéristiques personnelles désirées chez un CKO

  • Une expérience approfondie dans certains aspects de la gestion de la connaissance, incluant :
    • la création ;
    • la dissémination ;
    • l’application.
  • Familiarité avec les compagnies et les technologies orientées vers les connaissances ;
  • Habileté à donner le bon exemple en démontrant un haut niveau de connaissances et de succès.
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