4-Les enjeux du Knowledge Management

Author(s) : Jean-Eric PELET

  • Le KM rassemble différentes modalités liées à la connaissance et à sa diffusion à partir de l’appropriation de la communication en réseau ;
  • La capitalisation des connaissances se traduit comme un instrument de contrôle et d’activation des compétences selon les managers ;
  • L’acteur individuel devient le garant à son niveau d’une dynamique collective de cet outil ;
  • Les managers et les concepteurs vont traduire le KM comme un outil de validation et d’accentuation des compétences en relation avec les stratégies et le pilotage de l’entreprise ;
  • Le KM est donc bien un " artefact de l’organisation informationnelle ", de " l’entreprise apprenante et intelligente " qui incarne sinon une conception nouvelle du moins aboutie de l’organisation adaptative et flexible ;
  • Le KM peut être défini comme une construction des acteurs et de l’organisation et comme une organisation technique supportant une organisation sociale.

    3.1 La construction des acteurs et de l’organisation

  • Le KM implique la mise en relation et la génération d’un mouvement de va et vient d’acteurs avec un dispositif informationnel ;
  • Ce mouvement produit un passage des tâches de coordination inscrites dans le temps, dans un espace réel et avec des relations synchrones vers des coopérations virtuelles et asynchrones ;
  • L’entreprise voit alors la naissance de l’explicitation des connaissances, du référencement des savoirs et de la connaissance scientifique et technique rationalisée ou vulgarisée ;
  • Ce collectif organisé passe alors de la pratique à la transcription des procédures, aux explicitations du comportement au travail et au recueil des savoirs ;
  • L’objectif étant de produire de l’expertise ;
  • La difficulté du KM est de constituer une réserve d’informations dont la valeur stratégique ultime, in fine, ne se réalise que si elle explicite ce qui ne peut être formulé, le tacite, la connaissance de l’acteur qui conte son expérience, son apprentissage.

    3.2 L’organisation technique support de l’organisation sociale

  • Le KM traduit la manifestation d’un système d’information dans la sociologie du travail ;
  • Ce système provoque chez l’utilisateur une représentation individualisée et différenciée d’un système qu’il appréhende comme faisant partie d’un mouvement collectif et modélisé ;
  • Il est possible de considérer le KM comme la recherche d’une réponse adaptée et circonstanciée de l’organisation qui souhaite réduire l’incertitude informationnelle face à la nécessité de maîtriser l’information ;
  • Le KM peut être considéré comme l’instrument d’une modélisation managériale qui tend à contourner les référents sociologiques de la profession, les différences hiérarchiques, les cheminements culturels de l’entreprise ;
  • Il place chaque salarié dans un mouvement de contrôle opéré par l’organisation et dans une attente d’autocontrôle permanent de ses actions.

    3.3 L’évaluation du KM

  • Comme tout processus mis en place dans l’organisation, il importe de vérifier si les systèmes de KM implantés sont efficaces et efficients en vue de les améliorer si nécessaire ;
  • L’évaluation porte sur l’impact global du processus de KM au sein de l’organisation ainsi que sur chacune de ses composantes. Elle s’effectue selon deux axes :
    • l’évaluation de l’adéquation entre les besoins et l’offre au niveau :
      • des connaissances : les individus ont-ils accès à toutes les connaissances dont ils ont besoin ?
      • du support : les individus disposent-ils des méthodologies, techniques et outils de KM qui leur sont utiles ?
    • l’évaluation de la performance peut s’effectuer à trois niveaux :
      • économique en terme d’augmentation de la compétitivité de l’entreprise, de retour sur investissement (ROI) ;
      • socio-organisationnel en terme d’une amélioration de l’organisation du travail, de satisfaction des employés ;
      • technique en terme d’efficience et d’efficacité des outils utilisés
  • Le schéma ci dessous explicite le fonctionnement du KM :

  • Le KM peut être vu comme une construction organisationnelle ;
  • Pour Bhatt (2000), le KM est une combinaison entre des processus, des individus et la technologie selon les pourcentages évoqués dans le schéma ci-dessous :

     

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