2-Définition du Knowledge Management

Author(s) : Jean-Eric PELET

1.1 Les origines

  • Le problème de la transmission des connaissances et de leur gestion est aussi vieux que l’industrie elle-même ;
  • En effet, dès 1750 en France, Trudaine avait monté un groupe d’experts chargés d’effectuer des comparaisons de pratiques visant à optimiser la performance de l’organisation ;

    Daniel-Charles Trudaine, né à Paris le 3 janvier 1703 et mort le 19 janvier 1769, est un administrateur et ingénieur civil français. Il est l’un des créateurs du réseau routier français.

    Daniel-Charles Trudaine
    Dessin d’un buste de Trudaine paru dans Le Magasin pittoresque en 1833.

  • Diderot


    Fondateur de l’imprimerie

     

    voulait dans la partie de l’Encyclopédie consacrée aux métiers y mettre la formalisation des savoir-faire des artisans et des fabricants

     

     

    ;

  • L’Organisation Scientifique du Travail de Taylor visait à systématiser les pratiques permettant l’optimisation des aptitudes individuelles

    La célèbre voiture produite par la Ford Motor Company de Henry Ford entre 1908 et 1927

  • La Qualité (assurance qualité, cercles de qualités), introduite au Japon par Deming, a pour volonté d’harmoniser et de formaliser des pratiques qui sont accomplies par les individus.


    Méthode adaptée aux entreprises ayant une production répétitive et relativement régulière

     

    Ceci augmente la bureaucratie et celle-c s’oriente vers le " Management par la Qualité Totale " (TQM = " Total Quality Management ").

    William Edwards Deming (14 octobre 1900 – 20 décembre 1993) était un statisticien, professeur, auteur, conférencier et consultant américain. Si on s’accorde à lui reconnaître le mérite d’avoir amélioré la production aux États-Unis durant la Seconde Guerre Mondiale, il est cependant peut-être plus connu pour son travail au Japon. Là-bas, à partir de 1950, il enseigna aux dirigeants d’entreprise comment améliorer la conception (donc l’entretien), la qualité, les tests et la vente des produits (sur les marchés internationaux pour ce dernier point) par diverses méthodes, dont l’application de méthodes statistiques.

    W. Edwards Deming

  • Les notions d’ " entreprise apprenante " (learning organisation) et de veille technologique ou d’intelligence économique apparaissent peu à peu ;
  • La mobilisation des ressources de l’entreprise (notamment celles des experts) est mise en avant pour accroître les possibilités d’action d’intelligence économique.

    1.2 Définition de la connaissance

  • Pour être efficaces, les connaissances doivent pouvoir s’appliquer dans un contexte pratique ;
  • La connaissance peut se définir comme le produit d’un acte cognitif universellement contrôlable ;
  • Une définition plus pratique de la connaissance : " Ensemble des notions et des principes qu’une personne acquiert par l’étude, l’observation ou l’expérience et qu’elle peut intégrer à des habiletés ".

    1.3 Définition du Knowledge Management

  • Ensemble de processus de valorisation de l’activité et de la compétence de l’entreprise, s’appuyant sur la circulation et la capitalisation des connaissances générées par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information.
  • Il concerne tous les domaines que traite une organisation ouverte et souple ;
  • Pour les anglo-saxons, le KM correspond à la création de valeur ajoutée à partir de la mobilisation des actifs immatériels ;
  • En France, on distingue quatre aspects :
    1. la transmission de la mémoire de l’organisation (transmission des savoirs à la collectivité) ;
    2. la connaissance et la mobilisation optimale, dès que le besoin se présente, des savoirs individuels des salariés (exploration des ressources internes afin de résoudre un problème) ;
    3. l’élaboration, le partage, la diffusion des savoir-faire collectifs propre à l’entreprise ;
    4. la valorisation du capital intellectuel de l’entreprise (capital humain, capital innovation, capital marque, capital process, capital client, …)
  • Le KM correspond à une démarche organisationnelle de mise en oeuvre des moyens et processus facilitant le partage des connaissances entre les membres d’une organisation.
  • Cette démarche implique l’identification des connaissances, leur mise en forme en vue de les rendre compréhensibles, et la mise en place des chemins permettant d’y accéder.
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