The impact of COVID‐19 on food retail and food service in Canada: Preliminary assessment

Ellen Goddard (2020), The impact of COVID‐19 on food retail and food service in Canada: Preliminary assessment, Canadian Journal of Agricultural Economics https://doi.org/10.1111/cjag.12243

 

Mots clés : Impact, COVID-19 pandemic, Food retail, Food service, Canada

 

Le COVID ‐ 19 a imposé une série de défis uniques aux secteurs de la vente au détail et des services alimentaires au Canada. Presque du jour au lendemain, les quelque 30% du dollar alimentaire que les Canadiens dépensent pour les aliments hors de chez eux sont passés au commerce de détail.

 

Développement:

Les impacts de l’éclosion du COVID-19 sur le secteur de la vente au détail de produits alimentaires au Canada sont importants et, dans une large mesure, inattendus. Les impacts se répartissent en deux grandes catégories, la première étant les impacts réels de la santé publique sur les individus, sur les employés de la vente au détail et de la restauration, et sur les individus tout au long de la chaîne d’approvisionnement, et la seconde étant le changement radical dans quoi et où les gens veulent acheter leur nourriture. Bien que les impacts du COVID-19 soient immédiats sur les industries de la vente au détail et des services alimentaires, il existe une projection remarquablement incertaine pour l’avenir dans un monde où le virus SRAS-CoV-2 est gérable et où nous retournons à la «normale ” la vie. Il est peu probable que la nouvelle «normale» soit la même pour le niveau de la vente au détail / de la restauration des marchés alimentaires que la vie était en janvier 2020.

Après avoir proposé, dans un premier de parler du contexte, dans un second temps, on évoquera les impacts causés par la pandémie de COVID-19, et pour finir, la question suivante se pose : Qu’arrivera-t-il aux dépenses alimentaires lorsque l’économie se rétablira?

Au Canada, en 20 ans soit de 1997 à 2017, les dépenses dans la nourriture extérieur (commandes, restaurants…) sont passées de 20 à 30%. En effet, les revenus générés par différentes catégories industrielles de commerce de détail et de restauration illustrent bien l’augmentation significative des revenus des services de restauration et des débits de boissons, et à l’inverse, les magasins d’alimentation et de boissons et les magasins d’alcools demeurent relativement stables au cours entre 2004 et 2020. Il faut savoir que les secteurs de la vente au détail et des services alimentaires sont tous deux importants en termes d’emploi au Canada.

Suite à l’apparition du virus, les changements au Canada ont été ressentis dans le système de vente et de restauration:

  1. Les lieux de restauration et de boisson ont été fermés à l’exception des options de plats à emporter ou de livraison.
  2. Il y a eu une augmentation de la demande d’épicerie en ligne qui a provoqué des difficultés pour l’infrastructure existante (en témoigne les sites Web qui se sont écrasés ou fonctionnaient extrêmement lentement et par de longs délais de livraison entre 1 et 2 jours et 10 jours ou plus).

La fermeture des restaurants à table a transféré les achats de nourriture aux épiceries. Cela a considérablement modifié le volume et les types d’aliments achetés dans les épiceries sans que les magasins aient le temps d’ajuster leurs chaînes d’approvisionnement.

Il est difficile de prédire exactement ce qui pourrait arriver dans les secteurs de la restauration et de la vente au détail de produits alimentaires alors que le Canada se remet des effets économiques et sur la santé publique de cette éclosion de COVID-19.

Les élasticités-revenus de la demande pour les achats de produits alimentaires hors du domicile sont considérées comme plus élastiques que les élasticités similaires pour les achats de produits alimentaires à domicile. Il y a donc eu un réel impact potentiel de l’épidémie de COVID-19 sur les dépenses alimentaires potentielles.

 

Résultats:

En 2018 un chercheur a signalé qu’en avril 2018, 28% des 1000 répondants canadiens avaient fait leurs courses en ligne (avec 6% régulièrement). Ces chiffres étaient en hausse par rapport à 15% des répondants au sondage 18 mois plus tôt. En 2018, Statistique Canada a signalé une augmentation des services de restauration et des débits de boissons qui déclarent des ventes en ligne de 7,3% des entreprises en 2016 à 22,9%.

Les résultats mettent en évidence le glissement entre la nourriture hors de la maison et la nourriture à la maison (même en l’absence de fermetures de restaurants) résultant des élasticités-revenus signées de manière opposée.

 

Conclusion:

Les secteurs de la vente au détail et des services alimentaires sont tous deux importants sur le plan économique au Canada. Avant la crise du COVID-19, le secteur de la vente au détail alimentaire évoluait vers des ventes plus élevées dans les supermarchés et les dépanneurs, et le secteur des services alimentaires a considérablement augmenté, prenant des parts de marché alimentaires loin de la vente au détail alimentaire. Les mesures prises dans le cadre des états d’urgence imposés pour faire face à la pandémie au Canada ont changé la réalité de l’achat d’aliments et la confiance des gens dans la capacité du système de vente au détail d’aliments à maintenir une disponibilité constante des aliments et des produits d’épicerie. Certaines réactions du public, telles que l’augmentation des achats en ligne avec livraison d’épicerie, se maintiendront probablement après la fin des restrictions de la pandémie.

 

Références: