La crise financière : enseignements et perspectives

Olivier Klein (2015), La crise financière : enseignements et perspectives, Revue d’économie financière, (N° 117), pages 59 à 110 https://doi.org/10.3917/ecofi.117.0277

 

Mots clés : Crise financière, enseignements, perspectives

 

Dans cet article on parle des crises financières en générale, en prenant en compte la crise financière de 2007 comme exemple. Les causes de la crise financière majeure de 2007 sont identiques à celles de la quasi-totalité des crises survenues. Peut-être que ce serra la même choses avec les crises à venir après cette date là. C’est pourquoi nous analysons cet article.

On nous dit que cette crise a pour spécificité d’avoir été considérablement aggravée par un élément nouveau, une titrisation débridée. Il en est de même avec la crise financière et sanitaire que nous vivons actuellement depuis mars 2020, lié à la pandémie de la COVID.

 

Développement:

Dans cet article, on nous parle du contexte de crise financière, phénomène qui a tout à la fois facilité la montée de l’endettement et intensifié considérablement la crise de liquidité. Macro économiquement, il s’agit d’une crise de surproduction et de surendettement causée par une mondialisation mal régulée.

Après avoir parlé des causes de la crises financière de 2007-2009, on nous expose l’analyse de la crise dans la zone euro et enfin pour finir avec les enseignements et perspectives retenues avec cette “expérience”.

La dernière crise financière, dont les conséquences sont encore présentes aujourd’hui de par la croissance nulle ou ralentie que connaissent les différentes zones du monde, a été d’une violence inégalée depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour en tirer quelques enseignements, et pour se demander si cette crise de 2007-2009 a été résolue, cet article revient montre les causes de la grande crise financière et économique de 2007-2009.

Au début des années 2000, l’offre mondiale de biens et de services s’est ainsi retrouvée supérieure à la demande, avec pour corollaire une épargne mondiale très forte et supérieure à l’investissement. De plus, les salaires réels des pays développés augmentaient très peu, voire stagnaient, car la compétition mondiale salariale sur les branches d’activités données et sur les gammes de produits concernées ne permettait pas des augmentations de pouvoir d’achat régulières. Cette stagnation a conduit à nouveau à une inflation très basse et à des taux d’intérêt très bas.

Avec le retour à la croissance à partir de 2004, les emprunteurs comme les prêteurs sont donc entrés dans une phase euphorique oubliant les règles de prudence traditionnelles, tant au niveau de l’endettement, qui a dépassé les moyennes historiques, qu’au niveau des primes de risque, qui se sont dangereusement abaissées, comme dans toute bulle de crédit.

La crise de 2007-2009 est bien une répétition de l’histoire, aggravée par un élément nouveau qu’est la titrisation. On a connu une crise immobilière peu banale aux États-Unis, en Angleterre et en Espagne notamment.

Ajoutons encore qu’une crise majeure de liquidité a vu le jour, entremêlée à la crise de l’immobilier et à la crise du crédit et de l’endettement. En 2008, en effet, survenait une crise de liquidité d’une violence inouïe. Face à l’incertitude fondamentale quant à qui détenait quoi et au contenu même des titrisations, le marché interbancaire notamment s’est totalement figé. Les banques centrales sont donc intervenus et ont donc sauvées la mise.

On pourrait penser que la crise de la zone euro est la conséquence de la crise financière mondiale précédente mais dans cet article les chercheurs ne sont pas de cet avis. Mais des arguments sont juste, par exemple l’endettement public est monté à partir de la crise de 2008-2009. Néanmoins cet accroissement des dépenses est venu s’ajouter dans certains cas à des dérives des finances publiques largement antérieures.

Sans mobilité de la main-d’œuvre, sans coordination des politiques économiques, sans transferts budgétaires et sans possibilité de dévaluation de la monnaie, le seul mode d’ajustement restant, en cas de choc asymétrique entre les pays de la zone, pour un pays en difficulté est de rechercher le moins-disant social, le moins-disant économique et le moins-disant réglementaire.

Dans cet article on en vient au cause de la crise de 2007-2009 en Europe. En effet, selon les chercheurs, la première erreur est d’avoir laissé entrer dans la zone des pays qui n’étaient ni conjoncturellement, ni structurellement convergents soit parce qu’ils avaient « arrangé » leurs statistiques et qu’on ne le savait pas, soit parce qu’ils l’avaient fait et qu’on le savait. La seconde erreur est de n’avoir pas compris qu’une zone monétaire conduisait très probablement à une polarisation industrielle.

 

Résultats:

Le désendettement des acteurs économiques, privés ou publics, prend également du temps. La conséquence en est un niveau de croissance très bas pour une durée significative, avec des taux de chômage en corrélation. Les questions portent donc sur la patience des populations quant à ces phénomènes durables.

 

Conclusion:

Une zone monétaire conduit naturellement à une polarisation industrielle, comme nous l’avons évoqué antérieurement. Si l’on ne veut pas finalement que des régions entières de la zone euro dépendent durablement des transferts des autres, il est vraisemblable qu’au-delà même des politiques structurelles à mener nationalement, une véritable politique industrielle moderne, c’est-à-dire de nature incitative, soit nécessaire au niveau supranational, pour que des pôles de compétitivité puissent se former et être entretenus dans toutes les grandes régions de la zone. Ces pôles permettraient à tous les pays de bénéficier d’industries et de services compétitifs et exportables, et assureraient une attractivité minimale des différents territoires.