Ce que les animaux domestiques nous donnent en nature

Jocelyn Porcher dans Revue de Mauss 2013/2 (numero 42) Pages 49 à 62

Mis en ligne sur Cairn.info le 16/12/2013https://doi.org/10.3917/rdm.042.00

Lien: https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2013-2-page-49.htm?contenu=article

Résumé: Un nombre croissant d’ouvrages et de magazines nous invitent à prendre en considération les animaux et, pour ce faire, à devenir « vegan ». L’alimentation carnée est devenue mauvaise, et des entreprises, dont certaines multinationales, s’efforcent de nous proposer des alternatives à la viande à partir des biotechnologies végétales et animales. Ces injonctions s’inscrivent dans une entreprise d’éducation des masses populaires par les « élites », très semblable à celle mise en œuvre au XIXe siècle par les bourgeois au service du développement économique et moral de la société industrielle. À ces orientations qui portent une vision 2.0 désincarnée de notre rapport au monde, annoncent l’« homme augmenté » et préparent une rupture anthropologique avec les animaux domestiques, les éleveurs, avec leurs animaux, opposent un rapport sensible à la nature, à la vie et à la mort, rapport empreint d’un romantisme assumé, revendiqué et politique.

Mots clé: Traitance animal, nouvelles tendances, véganisme, alternatives animales

Grandes lignes:

  • Les débuts du débat public sur la maltraitance animal
  • Prise de conscience sur la surproduction et consommation de viande dans le monde
  • Début des tendances engagées (ex: véganisme, vegétalisme, …)
  • Point de rupture anthropologique sur la place des animaux dans la société
  • Importance de rééduquer les consommateurs et l’impulsion doit venir des entreprises
  • Perte de réalisme de la part des consommateurs entre le bien fini achetable et l’origine du produit, la nature
  • “Homme augmenté pretend etre au dessus de la nature”
  • Concept de l’écologie dans l’économie; deux termes associés